Kim travaille chez BBL depuis 2020. Après un saut à Montréal dans le domaine de la mode, elle est revenue en Outaouais pour être plus près de sa famille. Maintenant, elle s’épanouit en comptabilité avec de nouveaux défis chaque jour.
À quoi ressemble ton parcours professionnel?
J’ai un parcours plutôt atypique. J’ai étudié en design de mode en 2008 à l’Académie de Haute Couture Richard Robinson à Ottawa. À l’obtention de mon diplôme, je suis déménagée à Montréal pendant dix ans. J’ai baigné dans l’univers du spectacle entre autres en travaillant pour le Cirque du Soleil, le Washington Ballet, le Boston Ballet, le Cirque Éloize, différents chorégraphes et plusieurs autres projets adjacents. Au cours des cinq dernières années, j’ai eu l’opportunité de travailler pour la designer Québécoise de renom, Marie Saint-Pierre en tant que première main d’atelier.
Il est plutôt rare de voir quelqu’un occuper ce type de poste à un si jeune âge; dans les grandes maisons de luxe parisienne il faut avoir au moins 30 ans d’expérience! Je m’occupais en majeure partie de donner vie aux collections en supervisant une équipe de développement. Mon rôle consistait à comprendre la nature d’une inspiration et de lui donner vie à partir de rien, que ce soit à partir d’une image, une couleur, une matière…Il faut être très à l’aise avec toutes les matières inimaginables et être apte à créer, savoir lire et modifier les patrons en modelage. Les semaines de 70 heures étaient monnaie courante, il fallait avoir une grande capacité d’adaptation puisque le rythme était très rapide. Ma mission était de garder mon équipe hors de l’eau lorsque la pression et la fatigue étaient au maximum. Nous devions bien souvent reprendre des créations partiellement ou en entier à la dernière minute pendant que des acheteurs internationaux patientaient, calmement café à la main, dans la pièce d’à côté.
Nous avions en moyenne 7 à 8 collections d’environ 100 pièces à pondre annuellement toujours un an d’avance, sans compter les collaborations récurrentes entre autres avec les Hôtels Germain, L’Orchestre Métropolitain, Le galas Artis, Les Gémeaux et les créations sur mesure à travers l’Amérique.
En janvier 2020, mon conjoint et moi avons pris la décision de revenir en Outaouais plus près de nos familles. Nous sommes revenus en région pour reprendre un rythme différent plus près de la nature et du « il-n’y-a-aucun-trafic-ici »! Nous avons bien choisi notre momentum, puisque deux mois plus tard la pandémie arrivait.
Je berce l’idée d’avoir mon atelier depuis longtemps et d’y faire plein de projets ! Le côté cérébral que m’apporte la comptabilité me permet d’avoir une nouvelle liberté créative et d’avoir de nouveaux défis chaque jour. Je me réveille parfois la nuit pour écrire un bout d’idée sur un morceau de papier. Mes amis me font souvent la remarque que je n’aurai pas assez d’une vie pour réaliser tout ce que je voudrais y accomplir.
Quelle est ta plus grande fierté?
Être indépendante et autodidacte, il est à préciser que personne ne savait coudre dans mon cocon familial. Depuis, mon père s’améliore! Je suis déménagée à Montréal seule avec presque rien, ayant décroché des emplois à la hauteur de mes ambitions me rend vraiment fière. Je suis contente d’avoir pu aider des jeunes entreprises en démarrage avec mes connaissances et d’avoir eu un impact positif dans le milieu artistique Canadien. Mon portrait fut affiché au Musée des Beaux-Arts de Montréal pour l’exposition Montréal Couture pour souligner ma contribution au savoir-faire technique du Prêt-à-Porter en plus d’avoir participé à de nombreux documentaires sur l’industrie. J’en garde de très bons souvenirs.
Quels sont tes défis au boulot?
J’ai dû me familiariser avec le milieu de la construction et les nombreux enjeux et défis quotidiens. C’est vraiment stimulant de voir tous les nouveaux développements! Bien que la matière brute utilisée soit différente, le plan prend forme à partir d’une idée jusqu’au produit fini. C’est très semblable au processus de confection. Je suis fière de faire partie de l’équipe BBL, qui est, selon moi, le joueur avec l’expansion la plus rapide dans l’industrie en Outaouais.
As-tu un engagement dans la communauté?
Avant de déménager à la fin de mes études, j’ai eu l’opportunité de créer une petite ligne de vêtements afin de participer à la levée de fond pour le cancer du sein de la fondation Les rêves de Monique, bien connue ici en Outaouais. Depuis mon retour, je n’ai pas eu l’occasion d’en avoir dû à la pandémie, hormis de participer à des campagnes de financement auprès de Moisson Outaouais ou des enfants.
Quels sont tes projets d’avenir?
J’en ai trop! Sur le plan professionnel, je veuxcontinuer à m’épanouir en symbiose avec mon côté créatif. Comme on dit : Il y a toujours un avenir pour ceux qui pensent à l’avenir !
« Kim est tellement souriante et de bonne humeur. Chaque matin, elle dit bonjour à tout le monde. » – Sarah Bertrand, chargée de projet junior
« Kim est un vrai rayon de soleil! Son positivisme et son sourire sont un éternel réconfort. C’est un plaisir de travailler avec elle. » – Isabelle Massie, estimatrice
« Kim est très travaillante et apporte beaucoup de soleil à l’équipe. Passionnées toutes les deux de séries télévisées, on attend avec impatience le lendemain pour se parler des nouveautés. Son parcours éclectique, son cheminement dans le domaine de la mode et ses contacts du côté des artistes me font envier. » Sabrina Boucher, chargée de projet senior